Un texte plus qu’intéressant!
Ce texte présente une étude concernant l’apport
des TIC dans le contexte de l’écriture de textes variés. Il met de l’avant des
comparaisons entre le traitement du processus d’écriture accompagné des TIC
versus celui réalisé à l’aide de l’écriture traditionnelle, qui comprend
l’usage de papier et de crayon. Cette
recherche a été exécutée auprès d’élèves de cinquième et sixième année ainsi
que des élèves d’une classe spécialisée en difficultés graves d’apprentissage.
Chacun de ces apprenants avait un ordinateur portable fourni par l’école afin
de réaliser leurs travaux d’écriture. Donc, les conditions idéales nécessaires
étaient en place en fonction de maximiser les avantages et les inconvénients de
l’utilisation des TIC dans le développement de la compétence de l’écriture de texte.
Or, une panoplie d’angles sont analysés et
sont appuyés par des faits dans l’article. Les auteurs présentent les TIC en
lien avec le processus scriptural », le produit scriptural » et « l’accès
à des ressources » pour soutenir la compétence à écrire. Par exemple,
selon eux, les dictionnaires, grammaires et conjugueurs disponibles en ligne
permettent aux apprenants de répondre à leurs questionnements et besoins au fur
et à mesure que le processus d’écriture avance. En outre, la présence des tutoriels,
des didacticiels et des logiciels disponibles également en ligne est un autre
atout des TIC qui permet de diriger les élèves dans la maîtrise de la langue et
dans la réalisation de leurs créations littéraires.
Bien sûr, la relation entre « les TIC
et la motivation à écrire » a aussi été étudiée, puisque selon Rogers et
Graham, « la motivation serait un facteur qui influence l’écriture encore
plus que les processus cognitifs déployés par le scripteur en cours de
rédaction » (2008, cité par Colllin, Karsenti et Dumouchel, 2012, p. 110).
Ainsi, après vérification et analyse, les auteurs dudit texte prétendent que plusieurs
études affirment que les TIC ont une « influence motivationnelle certaine
sur la compétence à écrire des élèves par rapport à l’écriture traditionnelle »
(Golberg, Russel & Cook, 2003; Rogers & Graham, 2008 cités par Colllin,
Karsenti et Dumouchel, 2012, p. 111).
T-O= Textes écrits à l’ordinateur; T-P=
Textes écrits sur papier.
Fautes syntaxiques : T-O = 11%; T-P = 7%.
Fautes de majuscule : T-O = 1%; T-P = 5%.
Fautes d’orthographe : T-O = 15%; T-P = 26%.
Fautes dans l’emploi de la virgule : T-O = 17%; T-P = 21%.
Fautes dans l’accord du groupe nominal : T-O = 17%; T-P = 10%.
Ainsi, au terme de la première année de
l’étude, à ma grande surprise, la différence entre les résultats des analyses
des textes écrits à l’ordinateur et de ceux écrits sur papier n’est pas si
importante, à l’exception de celle concernant l’orthographe. Ainsi, d’après
cette étude, l’apport des TIC dans le développement de la compétence à écrire
est relativement limité (Colllin, Karsenti et Dumouchel, 2012, p. 115).
Mais les enseignants pensent autrement!
En effet, des agents d’éducation questionnés
à ce sujet disent qu’en utilisant les TIC pour l’écriture de textes, les élèves
varient davantage leur vocabulaire et font moins de répétitions. Ils observent
aussi des améliorations dans l’orthographe , dans la structure de phrase et
dans la qualité des travaux remis par les élèves. Les enseignants y voient donc
des points positifs! D’ailleurs, l’article illustre très bien les causes autant
matérielles (« exploiter les ressources mises à sa disposition ») que
stratégiques (« bonifier ses stratégies d’écriture ») en mettant au
jour des exemples concrets qui illustrent les changements d’attitudes et de
comportements des élèves scripteurs en contact avec l’écriture accompagnée des
TIC et de la « feuille de papier ». De plus, les guides pédagogiques
constatent que la motivation des apprenants est véritablement augmentée
lorsqu’ils sont en contact avec les TIC, « ils s’investissent davantage
dans le travail qu’ils font » (Colllin, Karsenti et Dumouchel, 2012, p.
119).
En revanche, les enseignants constatent que
la présence des TIC dans la classe a des incidences sur la gestion de celle-ci.
En premier chef, ils estiment qu’elles permettent de favoriser « l’attention
des élèves sur leurs tâches » (Colllin, Karsenti et Dumouchel, 2012, p.
121). Mais paradoxalement, selon eux, il est parfois difficile de réguler cette
attention ainsi que les activités des apprenants qui ne font pas toujours exactement
ce qu’on leur demande. Il est relativement facile pour eux de quitter la
plate-forme de travail pour aller s’amuser en catimini soit dans le monde
virtuel ou dans un jeu quelconque. Alors, c’est à ce moment que des stratégies
de gestion de classe sont nécessaires telles que l’utilisation du logiciel Remote Desktop (http://www.remote-desktop-control.com/;
http://www.apple.com/ca/fr/remotedesktop/
) « qui permet de voir les écrans et de contrôler les ordinateurs des
élèves à partir de celui de l’enseignant » par exemple (Colllin, Karsenti
et Dumouchel, 2012, p. 121).
En guise de conclusion, la lecture de cet
article scientifique m’a permis de découvrir des différences réelles entre
l’efficacité de l’écriture de texte en utilisant les TIC et celle qui utilise
les outils traditionnels, le papier et le crayon. Ce fut très enrichissant! Je
vous conseille cette lecture!
Pour finir…
Voici des liens pertinents ayant comme sujet la gestion de classe et l’utilisation des TIC:
Merci à vous!
Hugo Tremblay
Référence :
Colllin, S., Karsenti, T. et Dumouchel, G. (2012). Apport des TIC pour la compétence et la
motivation à écrire des élèves du primaire en contexte de classe-portable. Repéré
à : http://karsenti.ca/pdf/scholar/OUV-karsenti-55-2012.pdf